Nuerburgring Classic 2018
Après une première édition 2017 réussie, me voilà de retour pour la seconde édition de cet événement qui avait lieu mi juin. Nürburgring Classic 2018, désormais sponsorisé par Richard Mille, essaie difficilement de rivaliser avec l’AvD Oldtimer et au niveau des autos, ça commence à causer !
Une 917 pour commencer !
Le week end avait commencé sur les chapeaux de roues avec la présence dans le premier stand du Nürburgring Classic 2018 d’une Porsche 917.
Il s’agit de la Porsche 917-032, un châssis qui a seulement été utilisé par la marque de Stuttgart pour des test
et qui a été détruite une fois ces derniers terminés.
Elle a finalement été reconstruite par Willy Kauhsen et est aujourd’hui la propriété de l’allemand Dirk Sadlowski.
Malheureusement durant cette édition du Nürburgring Classic elle a rencontré quelques soucis.
En cette journée de vendredi, c’est comme souvent sur les circuits le calme plat. Le public n’a pas fait le déplacement, et c’est relativement agréable pour les photos. Ça change du départ des Mille Miglia 2018 où il fallait s’adapter à un public omniprésent. Comme l’année dernière, on retrouve lors de Nuerburgring Classic 2018 une grande majorité de modèles allemands.
DMW FORMEL VAU.
Catégorie très disputée, celle des Formule V. Une catégorie de monoplace créée au début des année 60 et produite par Volkswagen.
Avec plus de cinquante voitures au départ de cette course, je vous laisse imaginer la bagarre en piste.
D’un point de plaisir de conduite tout en restant dans un budget raisonnable, je pense qu’il s’agit de la catégorie idéale pour rouler en historique.
Que ce soit aux avants postes, ou en fond de grille, les bagarres sont au rendez vous et le plaisir à son apogée.
Bref, une course tellement disputée, que j’en ai laissé mon appareil photo de coté
pour la suivre de très près. Un super moment lors de ce Nürburgring Classic 2018.
Can-Am : Des voitures insolantes.
Des V8 de 8,8L de cylindrée, des voitures de plus de 700cv, ces autos sont des véritables monstres de puissance qui ont marqué une époque mais également l’histoire de l’automobile. Le règlement de cette compétition n’imposait pratiquement pas de restriction de puissance ni d’aérodynamique.
Ce qui résulta sur une véritable compétition où les limites furent repoussées de saison en saison. Lors de cette édition du Nürburgring Classic,
seulement 9 voitures étaient en piste, ce qui est peu, mais ne boudons pas notre plaisir, c’était déjà génial de les voir.
Surtout qu’il s’agissait de Lola, Porsche, et McLaren, des voitures légendaires.
Direction la Piste.
Plus les années passent et plus j’apprécie prendre des photos en piste au Nürburgring.
Les spots sont variés, et offre des points de vue impressionnant comme le freinage au bout de la ligne droite ou encore le S Schumacher.
Deux endroits qui offrent une multitude de dépassement. Moment marquant de ce Nürburgring Classic 2018, le problème moteur
rencontré par cette magnifique Ferrari F40 GT N°221. Problème qui a engendré un début d’incendie dans le compartiment moteur,
heureusement vite maîtrisé pas les commissaires présents sur le bord de la piste.
Vintage Meeting
Mais si il y a bien une catégorie qui à elle toute seule vaut le déplacement, c’est certainement celle que je vais vous présenter maintenant.
Avec 78 voitures inscrites lors de cette seconde édition du Nürburgring Classic,
la catégorie Vintage Meeting est composée d’anciennes voitures de course ayant couru entre 1916 pour la plus ancienne et 1955 pour la plus récente.
La plus ancienne étant une Locomobile M48 Speed Car visible ci-dessous. Pas moins de 9 Bugatti étaient présentes dont 7 Bugatti 35.
Nous aurons l’occasion de revenir un peu plus tard sur cette catégorie, puisque j’y ai passé pas mal de temps lors du dernier jour.
DTM
Petite détour par les fameuses voitures de la catégorie DTM et super-tourisme.
A noter la présence du pilote italien Gianfranco Brancatelli au volant de Ford Sierra RS 500 avec laquelle il avait remporté les 24h de Spa 1989.
Victoire acquise avec Bernd Schneider et Win Percy. Présence également de l’ancien pilote de Formule 1 Johnny Ceccotto.
Le vénézuélien qui a commencé par la moto, puisqu’il a été champion du monde de vitesse moto des catégories 350 cm³ (1975) et 750 cm³ (1978)
avant de se lancer dans le sport automobile. Outre deux saisons de F1, chez Theodore en 1983 et Toleman en 1984,
il a remporté les 24 Heures de Spa en 1990 et les 24 Heures du Nürburgring en 1992.
Vice-champion DTM en 1990, il a remporté 9 victoires dans cette catégorie.
Catégorie dans laquelle on peut le voir encore régulièrement, dans le championnat Tourenwagen Classics.
Un plateau qui plait énormément au public allemand, et qui sert de fer de lance à cet événement qu’est le Nürburgring Classic 2018.
L’ambiance de la Pit Lane et des Paddocks
Que ce soit la décoration des autos, celle des casques, ou encore des images insolites comme celle du pneu de cette Ford,
totalement écarté de la jante par des cailloux, après une sortie de route, impossible d’échapper à la Pit Lane durant un week end sur piste.
C’est là qu’on y trouve ces détails qui rendent ce sport si humain. C’est souvent l’occasion d’y croiser également des voitures avec des ennuis mécaniques, ou encore des échanges tendus entres mécaniciens et pilotes. L’adrénaline de la course prenant souvent le dessus sur la raison à cet endroit.
Retour du Vintage Meeting pour finir le week end.
C’est un coutume me concernant, je quitte toujours le circuit en passant par les anciens paddock qui se trouvent en contrebas de la piste.
Cet endroit, au même titre que l’ancienne parabolique à Monza, ou encore le circuit de Montlhery, a une âme.
On sent qu’on est dans un lieu rempli d’histoire, par lequel, les plus grand pilotes sont passés,
et où ils ont laissé une empreinte qu’on ressent encore aujourd’hui.
Et que dire des voitures présentes lors de ce Nürburgring Classic 2018.
Des voitures dans leur jus, des pilotes en tenue d’époque, des fuites d’huiles de grande ampleur, bref nous voilà replongé près d’un siècle en arrière. Difficile d’avoir la certitude de l’authenticité de ces modèles. Prenons l’exemple par exemple de la magnifique Bugatti 35 couleur crème, numéro 46.
Malgré de longues recherches, impossible pour moi de vous confirmer si il s’agit vraiment du chassis 4878 ou si il s’agit d’une réplique.
En effet, plusieurs propriétaires de Bugatti 35 dans le monde, dont celui de celle ci, prétendent avoir la vraie.
Vous retrouverez également ci dessous, une Riley. Cette ancienne marque anglaise basée à Coventry,
dont les voitures, étaient engagées à l’époque dans les courses les plus mythiques : 24h du Mans, Mille Miglia …
En conclusion : Doit mieux faire !
Cette événement se termine sur ces dernières images. Malheureusement, je n’étais pas présent pour la journée du dimanche,
où avait lieu une course de 3h sur l’immense circuit du Nurburgring. Je parle du circuit de 25km, où les voitures parcourent l’intégralité des deux circuits. Ce n’est que partie remise pour l’année prochaine. Globalement j’ai trouvé cet événement en net recule par rapport à celui de l’année dernière.
C’était sans aucun doute plus agréable que de rester à la maison, mais une multitude de chose sont à améliorer.
Si l’événement veut prendre une envergure internationale, il va déjà falloir que les organisateurs ajoutent au moins l’anglais sur leur site internet.
Il va falloir également qu’ils simplifient le programme et que les catégories soient un peu plus précises.
Il y a parfois aucun lien entres des voitures d’un même plateau. Bref la qualité serait à conseiller plutôt que la quantité.
Pour finir sur un point positif, et je pense que vous l’aurez bien compris en parcourant cet article, le Vintage Meeting vaut à lui tout seul le déplacement.
Quelle concentration exceptionnelle ! Pour avoir participé à une multitude d’événement au Nürburgring, je dois dire que l’ambiance au sein
de cette catégorie est tout simplement géniale. Bref un moment privilégié qui reflète bien l’état d’esprit des propriétaires des voitures
de cette époque, qui à la fin de la journée, se remémorent les exploits de leur auto, à l’ancienne, avec barbecue, cigare, et bière,
le tout dans le paddock, aux cotés de leurs autos. Mention spéciale aussi aux Formule V, qui offrent un spectacle pour le moins alléchant.